L’analyse des données et les calculs mathématiques… Le lien avec l’activité de CDB peut ne pas sembler évident. Et pourtant, comme l’explique Benoît Mesognon, data scientist chez CDB, ces deux expertises peuvent avoir un impact sur l’optimisation de l’aménagement des espaces de travail.

Quel a été votre parcours avant d’entrer chez CDB ?

Je suis docteur en mathématiques, spécialiste de la mécanique des fluides. J’ai débuté ma carrière dans un laboratoire de recherche où je travaillais à établir des équations destinées à modéliser les vagues de l’océan. J’ai rejoint une équipe de recherche et développement dédié au e-Commerce et j’ai travaillé sur des projets aussi divers que la recommandation contextuelle ou l’optimisation des réseaux logistiques internationaux. Quand CDB a créé son département R&D, j’ai été recruté par un ancien collègue qui m’a convaincu qu’il y avait des projets très intéressants à explorer pour le développement des environnements de travail.

Chez CDB, quelle est la nature des projets sur lesquelles vous travaillez ?

CDB est une société qui, depuis sa création, injecte l’innovation au cœur de son métier. Depuis le développement de méthodologie d’évaluation de l’adéquation entre l’organisation et l’espace jusqu’aux logiciels de programmation architecturaux ; il y a peu d’espaces qui n’ont pas été investigués. L’arrivée des capteurs de présence, la généralisation des messageries, l’accumulation de données quantitatives et qualitative a rendu nécessaire une approche plus mathématique des projets.

Je travaille sur toutes sortes d’approches, et les données dont je dispose comme la dimension des locaux, le ratio mètres carrés/nombre de collaborateurs, le taux d’occupation des différents espaces, le ratio bureaux ouverts/fermés /salles de réunion/ espaces de convivialité ou toutes les données d’usage après livraison du projet sont des opportunités pour améliorer la performance des locaux afin de proposer la meilleure adéquation aux utilisateurs.

Pouvez-vous donner un exemple de l’exploitation de ces données ?

Chaque secteur d’activité a ses particularités et ses contraintes. Même si chaque client a des demandes spécifiques, grâce au recoupement des données des projets livrés, il est possible d’identifier des éléments récurrents. Ce qui permet d’ébaucher, dès les premiers contacts avec un nouveau client, une proposition au plus près de ses besoins qui pourra être ensuite adaptée en fonction d’attentes particulières. Capitaliser sur les expériences passées permet aussi de les conseiller de manière plus efficiente. D’une manière générale tout ce qui montre l’interaction des collaborateurs entre eux et l’usage qu’ils font des locaux est pertinent. Cela va de la réservation d’une salle de réunion, aux flux de messages entre collaborateurs, au temps d’occupation d’un siège jusqu’au volume sonore d’une pièce. La beauté de cette approche c’est qu’elle complète parfaitement les enquêtes qualitatives faites sur site. Si on vous dit, par exemple, que les salles de réunion sont saturées, vous pouvez le valider par des chiffres, mais surtout identifier, par exemple, que les utilisateurs occupent très peu leurs postes, ce qui donne des informations précieuses aux consultants et architectes qui vont imaginer les futurs locaux.

Quel est le lien entre analyse de données et bien-être des salariés ?

Il est bien réel. L’analyse des données contribue notamment à placer les bons espaces au bon endroit. Grâce à elle, il est par exemple possible d’éviter qu’un espace de travail où les collaborateurs ont besoin d’être concentrés ne soit pas adopté comme un lieu de passage. C’est aussi un moyen d’identifier les zones qui seront « délaissées » par les collaborateurs, parce qu’elles manquent de lumière naturelle ou qu’elles sont éloignées du « cœur » de l’entreprise, pour y placer des espaces de stockage ou des éléments techniques. Car en s’inspirant des méthodes utilisées dans l’urbanisme, on peut anticiper la nature et la densité des déplacements au sein de l’entreprise.

On peut aussi calculer les seuils à partir desquels les locaux vont être moins faciles pour les salariés en « flex-office », où quelles zones peuvent être réaménagées pour offrir des espaces permettant d’améliorer le confort et la fluidité.

Chez CDB, avez-vous encore l’occasion de mettre à profit vos compétences mathématiques ?

Je ne m’y attendais pas mais, en effet, je dois parfois résoudre des problèmes mathématiques. Un exemple ? La répartition dans un espace de travail de multiples services avec des contraintes de proximités deux à deux, des contraintes de surfaces ou inhérentes à la structure d’un bâtiment est un casse-tête. C’est comme une sorte de puzzle de niveau expert, nécessitant de recourir à des calculs complexes. Preuve que l’on a besoin de matheux partout !

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